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ÉMISSION IMMÉDIATE 1ers sentiments1er message en direct de Mamalapuram par Lucie.27 janvier 2005 Je commencerai ce message par tous vous remercier pour vos encouragements et votre soutien. Si "Terre Indienne" a vu le jour c'est grâce à vous tous, je me sens confiante et rassurée pour l'avenir. À tous ceux que ne connaissent pas ou peu, je souhaiterais me présenter et expliquer brièvement comment je me suis retrouvée dans ce village de pêcheurs... Je suis arrivée en inde (après plusieurs voyages) en septembre 2003 mon séjour débuta à Pondichéry où je devais retrouver un ami indien afin de le soutenir dans l'ouverture d'un centre culturel franco-indien. Suite à diverses complications, le projet n'a pas vu le jour. Après plusieurs semaines passées à Pondichéry, j'ai rencontré Christel, une jeune femme Belge, qui m'a proposé de venir a Mamalapuram afin de l'accompagner dans l'orphelinat où elle était bénévole. Je vous passe les détails de notre rencontre, de notre amitié, des enfants, de tout ce bien être, de ces rêves que nous avons faits ensemble... Toujours est-il qu'après plusieurs mois, nous avons décidé avec Christel, que notre vie était à Mamalapuram auprès de ces enfants, qui chaque jour emplissaient notre cœur de bonheur. Nous nous sommes installées dans le village de pêcheurs, une fois la maison trouvée il nous fallait penser à notre avenir... le bénévolat c'est bien, mais ça ne met pas de riz dans l'assiette ! Nous avons donc décidé d'ouvrir un resto et de nous associer à un jeune indien, Swami (qui avait déjà eu un restaurant). Ne vous imaginez pas que tout cela c'est fait en 3 jours, il est vrai que tout à été assez rapide, mais en Inde il règne une atmosphère différente, et tout coulait si bien... Nous nous sentions si fortes l'une avec l'autre... Les choses ont dégénéré dès l'ouverture du restaurant (juillet 2004). Nous avons appris que le responsable de l'orphelinat détournait de l'argent, que quasiment aucun des enfants n'était orphelin... je vous en passe et des meilleures, ça deviendrait beaucoup trop long... Nous nous sommes retrouvés dans une situation délicate, nous étions revenus pour eux... et pour résumer simplement les choses je voyais beaucoup d'intérêt à faire des crêpes en Inde ! Bien entendu, nous aimions cette vie, cette ville, ces pêcheurs, le soleil, les palmiers, l'inde... Ce pays où chaque jour il est possible de découvrir une chose nouvelle, il suffit de s'asseoir à un coin de rue et de regarder les gens, leurs mouvements, leurs sourires, leurs rires... Et toutes ces odeurs, les fleurs que les femmes portent dans leurs cheveux, l'huile de coco dont les hommes s'enduisent les cheveux... le parfum des épices qui s'échappe des cuisines... Alors malgré les quelques difficultés qui se sont présentées à nous, tous ces sentiments que nous avons éprouvés, tant la colère, la haine, la trahison et la tristesse... nous l'aimons ce pays... Vous ne pouvez pas vous imaginer comme j'aime aller acheter mon lait le matin au petit boui-boui en face de chez moi... me retrouver entourée d'enfants... m'arrêter boire un café avec des gens rencontrés dans la rue... Tout cela pour vous dire qu'en l'espace d'un an, j'ai vécu des aventures quelque peu loufoques, j'ai rencontré des gens tout droit tirés d'un roman d'aventure... et que je me suis fait des amis sincères tant Indiens qu'Européens. Mon arrivée à Mamalapuram le 24 janvier s'est faite en douceur, retrouver Christel, se raconter ces 3 mois de séparation, chacune de notre côté nous avons dû faire un deuil, accepter l'année 2004. Le jour même de mon arrivée Christel m'a emmené voir de près les dégâts... quelle surprise !! les hôtels sur la plage sont tous reconstruits... Ah ces Européens et leurs petites valises pleines d'euros... ils font des miracles ! Quant aux pêcheurs, ils attendent patiemment une quelconque distribution... hier ce furent les assiettes et les verres, demain les longuis (sorte de pagne portes par les hommes). De nombreux européens distribuent également de l'argent sur la plage. Sans oublier évidemment l'aide reçue par l'état indien et par des dons privés... Je vous avoue ne pas être si étonnée de la situation, tout comme vous je me suis fiée aux informations et aux nouvelles que l'on m'envoyait de là-bas, quel changement arrivée sur place !! Une chose très importante, Mamalapuram est touristique, les villages à 2 Km n'ont pas vu grand monde, je suis en train de me renseigner... À suivre, je vous informerai dès que possible. Je vous demande à tous de me faire confiance et surtout d'être patient, nous ne voulons pas distribuer l'argent bêtement parce que c'était prévu comme cela. Si certains d'entre vous ont des questions, n'hésitez pas, je ferai de mon mieux pour vous répondre. Concernant les parrainages, ne vous inquiétez pas non plus, dans quelques jours, je vous ferai parvenir un projet. Lucie |
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