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Maanam Respect-Dignité-Honneur
Ouverture
d’un centre d’hébergement accueillant des enfants en apprentissage Qui
sont-ils ? La responsable : Christel est une jeune femme d’origine Tamoule qui a grandie en Belgique. Après des études d’éducatrice spécialisée elle vient en Inde en 2002 afin d’effectuer un stage 6 mois auprès des enfants des rues de Pondichéry. En 2004, elle passe 6 mois dans un orphelinat à Poonjery dans le Tamil Nadu (mission sanitaire et éducative).
Des ces différentes expériences, Christel a su tirer différents enseignements, il est à ses yeux primordiales de lier un contact honnête et équilibré avec les populations locales, se fondre dans le respect des particularités même si ces règles et coutumes sont parfois très divergentes des régulations occidentales, trouver le programme social et éducatif réellement adapté aux besoins réels des populations : initier à l’autonomie et non à la dépendance En
2005, elle effectue une mission exploratrice de mise en place d’ouverture
d’un centre d’apprentissage. Réflexion et
analyse sur la nature du projet, identification d’un contenu pédagogique,
évaluation des ressources humaines et techniques nécessaires au bon
fonctionnement du projet. La priorité de ce projet réside dans la volonté
marquée de cohérence entre le désir d’intervention humanitaire et la réalité
concrète du terrain. De longs mois ont été nécessaires à élaborer
l’architecture d’une action qui puisse être à la fois structurée et
technique tout en étant flexible et adaptable à l’identité et aux
particularités du tissu socio-culturel dans lequel le projet allait s’insérer
: intervenir sans
interventionnisme déplacé… Le travailleur social Christophe est un jeune homme d’une trentaine d’années. Il a travaillé plusieurs années auprès des enfants des rues de pondichéry. A travers ses différentes expériences il a acquis la certitude que ce qui pourra « sauver » les jeunes indiens issus de milieux défavorisés est l’éducation et la formation. Un
projet …quatre objectifs : - Favoriser l’insertion sociale d’adolescents par l’apprentissage d’un métier - Soutenir les jeunes filles dans leurs scolarités et/ou dans l’apprentissage d’un métier dans le contexte spécifique de l’environnement familial - Programme adapté de soutien de familles - Mise en place de cours du soir (tamil et anglais) afin de renforcer leurs connaissances.
Description
du projet : Les enfants des villages pauvres ou défavorisés sont généralement mis à l'écart et dirigés vers les moins bonnes écoles publiques, celles qui manquent d'infrastructures de base, de salles de classe, de professeurs et d'encadrement, et où ces enfants sont exposés aux mauvais traitements, à la discrimination (différences d’ethnies et de castes) de la part des enseignants et des autres élèves.
La moitié des enfants n'achèvent pas le cycle primaire et moins d'un quart parviennent en fin de secondaire malgré l'aide de l'Etat à l'éducation primaire et la garantie (selon la constitution) d'un accès libre et gratuit de tous les enfants de moins de 14 ans à l'enseignement primaire. Le but de centre est de permettre à ces jeunes de milieux défavorisés de suivre une formation professionnelle via un système d’apprentissage. Le centre sera un lieu de vie où chacun s’intègrera et participera aux tâches quotidiennes (préparation des repas, lessive, entretien du centre…) En Inde, la notion de groupe est très importante, la personne n’existe qu’à travers sa famille. D’où l’importance de la convivialité et du partage (dortoirs, cuisine, espace de loisirs favorisant ainsi les moments de rencontre et d’échange) Procédure de mise en place : 1/ Admission au centre : Enquête sociale sur la situation familiale (nombre de personnes, activités et revenus, conditions de logement, raisons pour lesquelles le jeune a cessé l’école) 2/ Choix du métier : Une discussion entre le jeune et l’équipe du centre aura lieu, elle aura pour but définir sa personnalité, ses goûts et de ses compétences. 3/ Responsabilisation de l’adolescent : L’adolescent, soutenu par Maanam, devra faire la démarche de contacter un partenaire extérieur en vue d’un stage. L’adolescent sera tenu a certaines obligations : respect, sérieux, ponctualité, initiative et rigueur. 4/ Évaluations : Tout au long de l’année par l’équipe de Maanam et par le maître de stage sur le lieu de travail. 5/ Moyens matériels et logistique : Une maison hébergeant un maximum de 10 apprentis et le couple supervisant le travail au quotidien. (un dortoir, une cuisine équipée, une salle d’étude, une salle à manger, une salle de détente, un lieu de vie pour le couple, un bureau, un espace sanitaire aux normes d’hygiène) Impact
du projet : La connaissance pertinente d’un métier évitera les petits emplois précaires très mal rémunérés. Après une formation efficace, ils feront face à l’avenir dans des métiers qu’ils auront choisis et qui les motiveront dans leurs aspirations et leurs désirs tout en validant leurs connaissances. L’apprentissage est le moyen idéal pour que les jeunes des villages défavorisés trouvent leur place dans la société, cela leur permettra d’être reconnus comme sujets à part entière. Déontologie
du projet : La notion de transparence préside à la philosophie d’action du projet. Autant pour ce qui touche le contenu social et éducatif au sein même du centre d’accueil que pour ce qui est du rapport à l’argent et au financement de l’opération.
Sans tabou, dans la clarté, ni plus ni moins.
Toute attention est donnée au choix des ressources humaines locales (professeurs et accompagnateurs) tout autant qu’au standard de qualité de prestation des équipements (sanitaires, sécurité…) Le cheminement de l’action reflète le métissage de Christel, ses origines Indiennes ne sont ni un passeport ni une garantie pour la réussite finale de l’opération, juste l’assurance évidente de la détermination à mener à bien cette trajectoire pour un résultat qui soit propre, concret et souligne le sens d’évolution de la vie. Pourquoi Terre Indienne soutient Maanam ? Terre Indienne s’est donné comme objectif de promouvoir l’éducation, il est aujourd'hui de plus en plus couramment admis que l'éducation, quels qu'en soient les bénéficiaires, contribue au développement. Elle a pour effet d'augmenter les revenus, de promouvoir la santé et d'accroître la productivité. Soutenir un projet tel que celui de Maanam entre parfaitement dans les objectifs de Terre Indienne. Les deux responsables se connaissent bien et ont déjà travaillé ensemble en Inde, il y a donc un rapport de confiance entre elles.
Elles sont d’accord sur un point : ne pas créer de dépendance sur le long terme, permettre a ces jeunes de pouvoir choisir leur vie et non pas de la subir.
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